jeudi 3 avril 2008

PETITE FLEUR TENDRE ET ROSE

PETITE FLEUR TENDRE ET ROSE

Petite fleur tendre et rose

Propulsée à l’air libre

Comme une petite chose

Qui devrait pouvoir vivre.

Pourquoi tant de fureur

En la vague sanglante

Qui a nourri son cœur ?

Sa peur est déchirante.

Parée de l’innocence

Elle offre de l’émotion

Sans en avoir conscience,

Allume les passions.

Premiers maux, premiers cris

Elle écoute en eux l’histoire,

Sa violence m’a surprise :

Une folle envie de voir .

Petite fleur tendre et rose,

Eprise de volupté,

Tu t’endors quand ils causent

Une façon d’occulter.

Pourquoi tant de fureur

Sous tes paupières closes

Il n’est pourtant pas l’heure

Des rêves qui reposent.

Petite fleur tendre et rose

Raconte – moi des pétales

Pour écrire ma prose

J’ai tant soif d’idéal…

Qu’ils tombent sur la pierre

Sous laquelle est couchée

Mon illusion première :

J’ai juré de l’aimer.

Le 1er juillet 2006

mercredi 2 avril 2008

SOUS MES AILES, UN DESERT...

Sous mes ailes, un désert

Rêve, chiffonnée, glisse
Sur mon corps, sans visage :
l’impudeur de mes larmes
Ne fera qu’un passage ;
L'insolence, jamais,
Ne donnera le change :
Je t’aurais tant aimé,
Sous mes ailes d’Archange …

Glissant en ta peau lisse
Oh, femme- caresse !
Au comble du supplice
Retenant l’allégresse,
Je veux te consommer
Plonger dans ta rivière
J’ai envie de t’aimer
Aujourd’hui plus qu’hier

L’inaccessible amour :
Qu’on n' a jamais compris
Dont on crève toujours,
Qui vous pend et qui fuit :
C’est un fantôme informe
Qui erre dans la nuit,
Dont la course éternelle
Va se perdre dans un puits.

Un rêve chiffonné plisse
Le ventre de la terre
Pointe au clocher des églises
Brise les croix des cimetières :
Et moi, je plante ma lance,
Pourfendant les enfers
De ces réminiscences :
Sous mes ailes, un désert…


Pierre WATTEBLED, le 24 mars 2006

IMAGE ES-TU SI SAGE ?

IMAGE, ES TU SI SAGE ?

Image, es tu si sage,
Derrière mon écran là
Tes lèvres sont des rivages
Qui me laissent sans voix.

Es-tu mélancolique,
Déjà sienne peut-être ?
Sourire pathétique
Figé à ma fenêtre ?

Je connais des caresses
Qui survivent à l’amour
Tout en délicatesse
Tels baisers de velours

Je connais des fantasmes
Où se perd ta raison
Au-delà des sarcasmes
J’invente tes oraisons

A mes étés divers,
Epis de tes moissons
Dansent encore des hivers
Brûlants de tes passions

Tu gardes au chaud mes rêves,
Dans tes bras, prisonniers :
Ces émotions trop brèves
Qu’il faut déshabiller.

PierreWATTEBLED – 31 décembre2006